Ceci n’est pas un article scientifique!

Le cycle de vie des monarques et le codéveloppement

La femelle monarque peut pondre entre 400 et 700 œufs quand elle est en captivité. À maturité, la chenille se nourrit en premier de la coquille de son œuf. Puis, pendant une quinzaine de jours, son activité principale est de manger, l’asclépiade étant son repas favori. Elle traverse cinq stades de mues successives et augmente jusqu’à 2700 fois son poids! Puis, si elle fait partie des 10% qui ont survécu aux différents stades larvaires, elle atteint la troisième étape de sa vie: la chrysalide. Elle demeure plusieurs jours dissimulée dans son cocon qui passera du vert, au bleu, au stade translucide, pour finalement émerger et devenir un monarque!1

Le règne animal connaît des cycles semblables à ceux de la transformation numérique. Cette dernière opère par phases ou étapes parfois,  plus ou moins, douloureuses pour certain·e·s. Hihihi!

Vous connaissez certainement dans votre environnement, personnel ou professionnel, un·e technonul·le, un·e néophyte, un·e technofonctionnel·le, qui sait utiliser les applications et logiciels sans plus, un·e technozelé·e, un·e pro qui connaît toutes les nouveautés technologiques en surfant d’une à l’autre, et finalement un·e technocréatif·ve! Celui ou celle qui utilise les technologies pour réinventer le travail, les communications, les produits et les services de son organisation.

Vers une communauté technocréative

Schéma du processus du codéveloppement par Ananda Dubé-Gauthier
Par Ananda Dubé-Gauthier 2020

Dans le cadre du projet Exploration et Cocréation, le numérique en tourisme et culture au Bas-Saint-Laurent, plus précisément au sein de la phase Exploration, entre 2019 et 2020, deux cohortes de «monarques» en codéveloppement professionnel ont évolué autour des enjeux de la transformation numérique.

Le concept de la cohorte était de rassembler les entreprises d’économie sociale en tourisme et culture du Bas-Saint-Laurent afin d’en former une communauté de pratique pour explorer les bonnes pratiques et usages numériques. Les activités avaient été construites à partir des besoins émis par les milieux. La cohorte a été pensée comme un lieu fécond pour l’échange de compétences et un lieu de réseautage, tout en acceptant et respectant les limites numériques de chacun·e·s.

Différents modes d’apprentissage ont été déployés, dont le codéveloppement. «Le codéveloppement se réalise en groupe et peut être défini comme […] une approche de développement pour des personnes qui croient pouvoir apprendre les unes des autres afin d'améliorer leur pratique. La réflexion effectuée, individuellement et en groupe, est favorisée par un exercice structuré de consultation qui porte sur des problématiques vécues actuellement par les participant·e·s…»2.

«La mise en commun des idées et des pensées de tous, c’est très riche, ça permet d’apprendre ensemble. Partager échanger et coexplorer les différentes expériences pour approfondir un éventail de problématique, donne l’opportunité de développer des connaissances complémentaires et ainsi créer l’intelligence collective.», explique Ananda Dubé-Gauthier, diplômée de l’UQAR en Psychosociologie des relations humaines, responsable du volet codéveloppement

Par conséquent, plusieurs thématiques autour de problématiques qui traversent la réalité de chaque organisme ont été abordées en deux ans par un total de 8 organismes.

À chaque rencontre, ou presque, a été formalisé un outil transférable et adaptable appelé la fiche-connaissances.

La fiche-connaissances a pour objectif de transmettre des propositions de stratégies pour résoudre un problème, pour répondre à une préoccupation ou pour développer le projet abordé lors de l’atelier de codéveloppement. Elle permet également de partager des apprentissages individuels et collectifs.

Voici la liste des fiches-connaissances produites durant ces deux années d’ateliers de codéveloppement.

Fiches-connaissances 2020

Fiches-connaissances 2019

Pour les participant·e·s, l’expérience de partage fut très enrichissante, tant au niveau humain qu’au niveau de l'appropriation du numérique.

«Je trouve super enrichissant de travailler sur les problématiques des autres. Tu peux mettre en parallèle avec tes propres situations. J’ai réalisé que le numérique est plus large que l’idée que je m’en faisais. En étant en contact avec des gens qui ont des réalités différentes, cela nous aide à adapter des solutions à nos organisations. L’intersectoriel est très avantageux. Le numérique a été un prétexte pour faire du transversal. Comme lors du codéveloppement pour le lancement d’une nouvelle image de marque dans le processus de fusion de deux organismes, on a touché à la gestion de l’information, aux ressources humaines, à la mobilisation des employés et de ses membres.» Sandrine Berger, auparavant directrice à ParalOeil.

Ananda Dubé-Gauthier exprime cette dualité qui réside entre l’humain et le numérique, tributaire de la rapidité avec laquelle les organisations opèrent leur transformation numérique.

«Au bout de ces rencontres, un constat a émergé à l’effet que le numérique et l’humain sont indissociables dans une démarche d’appropriation et de développement numérique. En effet, pour passer au numérique nous devons nous risquer au changement, à notre capacité d’adaptation et ainsi se rendre compte qu’au cœur de chaque démarche numérique, c’est l’humain qui est interpelé. Dans un processus tel que la cohorte de coexploration, l’importance des liens et de l’apport humain dans ces processus a été plus que démontrée.»

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S'approprier l'outil

Le modèle de la fiche-connaissances qui a été utilisé au cours de la démarche de cocréation en cours, est soumis à la licence CC BY 4.0 qui est gérée par Creative Commons. Vous pouvez donc l’utiliser et l’adapter à vos besoins en accordant le crédit au LLio, en mettant à disposition un lien vers ladite licence, puis en indiquant les modifications qui y ont été apportées. En vous souhaitant une belle appropriation de cet outil! 

Cliquez ici pour téléchargez la fiche outil et l’outil!

CITATION FINALE - ne rien changer ↓

L’actuelle démarche de transfert de connaissances Vous raconter les cellules du Bas-Saint-Laurent s’échelonne sur six mois. Elle se veut riche en partage afin de vous inspirer dans la mise en place et la pérennisation de votre propre communauté technocréative. Nous espérons que ces lectures vous aideront à EXPLORER et COCRÉER le futur!

N’hésitez pas à commenter la présente démarche dans l’espace Commentaires situé en bas du blogue ou à nous contacter par courriel à info@llio.quebec pour toutes questions!

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BANNIÈRE FINALE - ne rien changer ↓ LÉGENDES DES EXPOSANTS - mettre à jour le texte et ajouter des points en exposants si besoin ↓
2 Adrien PAYETTE, Claude CHAMPAGNE, PUQ, 1997
CRÉDITS SUBVENTION MINISTÈRE - ne rien changer ↓
La démarche est rendue possible grâce au Ministère de l'Économie et de l'Innovation

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