MAILLAGE numérique
Devenir une communauté technocréative, tout un défi!
Exploration et cocréation, le numérique en tourisme et culture au Bas-Saint-Laurent, est une démarche de développement numérique régionale qui s’est clôturée en ligne, le 24 novembre dernier, lors de l’événement MAILLAGE Numérique
Bloc 1 | Mise en contexte
La matinée s’est déroulée en quatre blocs. Dans un premier temps, Économie sociale Bas-Saint-Laurent a exposé la genèse du projet ayant émergé en 2017 lors du forum Suivre le courant au Bas-Saint-Laurent.
La mise en contexte a permis de faire comprendre la légitimité d’Exploration et cocréation: le numérique en tourisme et culture du Bas-Saint-Laurent issu des réels besoins de formation, d'accompagnement, de réseautage et de financement priorisés à l'époque par le milieu preneur – les entreprises d'économie sociale en tourisme et culture – et par les organismes régionaux provenant de ces secteurs.
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| Image: LLio |
Bloc 2 | Bilan et apprentissages
Dans un deuxième temps, les représentant·e·s des organisations, Anabel Caissy du Parc Côtier Kiskotuk, Raphaël Cousineau du Site historique maritime de la Pointe-au-Père (SHMP) et Jean-Philippe Catellier de Paraloeil - Cinéma et centre de production, ont présenté les objectifs de la démarche de transformation/implantation numérique ainsi que le processus et les résultats.
À titre d’exemple, pour le Parc Côtier Kiskotuk, le défi de faire connaître la culture Wolastoqiyik Washipekuk - Malécites par un parcours immersif s’est traduit par la création d’un prototype de bâton de marche. Inspiré des bâtons de la parole, cet «audioguide» contient des icônes qui permettront d’accéder à des récits sur les traditions, la nature et l’ornithologie à différents endroits du Parc.
Cette période de partage fut riche en apprentissage de part et d'autre. Pour le SHMP, le processus a été ralenti en raison de la pandémie. Son prototype, l’Empress Express, invite les jeunes à incarner un journaliste qui collecte les données relatives au naufrage pour produire, en fin de visite, un journal relatant l’évènement. L'organisation a bon espoir de mettre le projet au monde à moyen terme. «On s’est attardé longtemps dans le processus à l’espace du problème; essentiel pour bien cibler nos usagers et leurs besoins. C’est rare qu’on se permette de faire ça au quotidien», explique Raphaël Cousineau du SHMP.
«Je ramène ici toute l'admiration que je porte aux facilitateur.trice.s qui interviennent pour que les gens se sentent bien, que les choses avancent bien. Ce sont des gens qu'on apprécie avoir dans son cercle professionnel autant que dans sa vie personnel.»
«Merci énormément pour votre travail et votre dynamisme. Malgré la pandémie, vous avez su rendre les rencontres de cocréation fort pertinentes et stimulantes!»
Pour Paraloeil, la solution envisagée, appelée la viralité ludique, a été évacuée lors de la phase de prototypage alors que les membres de la cellule réalisaient le scénario d’usage. «C’est en faisant le scénario qu’on s'est rendu compte que notre idée n’était pas réaliste. Les gens ne se lèvent pas le matin pour imiter leur film fétiche québécois sur TikTok!», illustrait Jean-Philippe Catellier, chargé de la cellule Paraloeil.
Un des objectifs des cellules de cocréation était de développer le potentiel d’innovation des participant·e·s par des postures telles l’empathie, la créativité, la capacité à prototyper et à collaborer.
«Une évaluation réalisée au début et à la fin de la démarche nous a permis de valider que cet accompagnement de 9 mois a permis à la majeure partie des participant·e·s d’accroître leur capacité à développer des projets innovants, c'est-à-dire porteurs pour leur milieu!», explique Martial Dubois, chargé de projets et facilitateur au LLio.
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Bloc 3 | Enjeux et perspectives vers une communauté technocréative
Un panel de discussion sur les enjeux entourant la transformation numérique des organismes - bloc 3 - a permis de démontrer que partout au Québec, deux types de besoins diamétralement opposés se côtoient au sein des organismes. D’une part, les besoins de formation de base sur le numérique ressortent pour tous (web, réseaux sociaux, application de gestion de données, outils collaboratifs numériques). D’autres part, le désir de créer des espaces physiques de créativité et d'innovation est apparu (ex: hub créatif), puis de sensibiliser aux nouveaux usages des technologies numériques par des ateliers de fabrication tels des fablabs.
«Le numérique est une voie d’avenir pour l’ensemble des secteurs d’activité au Québec, y compris le tourisme et la culture. La réalisation du projet Exploration et cocréation a mené à la mise en place d’un véritable écosystème d’innovation ouverte sur les usages du numérique dans ces domaines. Je suis heureuse de constater aujourd’hui le fruit des efforts collectifs du milieu et je tiens à féliciter le LLio du Cégep de Rivière-du-Loup, Économie sociale Bas-Saint-Laurent ainsi que tous les partenaires du projet pour leur belle réalisation.», a souligné Caroline Proulx, la sous-ministre.
Bloc 4 | Besoins et enjeux de votre milieu
Au bloc 4, un atelier de cocréation en ligne, à l'aide de la plateforme Mural.co, permettait aux participant·e·s de réfléchir aux manières de consolider une communauté technocréative. Voici quelques exemples d'éléments proposés lors de cette étape (une synthèse plus complète paraîtra en 2021):
- création de plateformes de partage de formation, d’information;
- rencontres collaboratives en ligne et en personne;
- événements panquébécois de réseautage récurrents pour maintenir le lien et l’alimenter, afin que puisse être partagées les différentes expertises;
- déploiement d’un financement de programmes et de ressources humaines pour soutenir l’accompagnement et le développement de la transformation numérique des organismes;
- intégration, dans les programmes de financement - c’est déjà le cas pour certains - les notions de cocréation, d'expérimentation et de prototypage, afin de soutenir plus explicitement cette volonté et cette nécessité de travail en communauté technocréative.
Exploration et cocréation, le numérique en tourisme et culture au Bas-Saint-Laurent a été piloté par le Living Lab en innovation ouverte (LLio) et Économie Sociale Bas-Saint-Laurent en collaboration avec le Territoires innovants en économie sociale et solidaire (TIESS), Culture Bas-Saint-Laurent, l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et le Centre de Développement et de Recherche en Intelligence Numérique (CDRIN) et résulte d’une réflexion réalisée en amont, plus précisément en 2017, par l’antenne régionale TIESS et ses membres. L'objectif de cette démarche était de dresser un portrait de la réalité régionale et des enjeux liés aux besoins en matière de développement numérique des entreprises collectives en tourisme et culture au Bas-Saint-Laurent.
L’actuelle démarche de transfert de connaissances Vous raconter les cellules du Bas-Saint-Laurent s’échelonne sur six mois. Elle se veut riche en partage afin de vous inspirer dans la mise en place et la pérennisation de votre propre communauté technocréative. Nous espérons que ces lectures vous aideront à EXPLORER et COCRÉER le futur!
N’hésitez pas à commenter la présente démarche dans l’espace Commentaires situé en bas du blogue ou à nous contacter par courriel à info@llio.quebec pour toutes questions!
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La démarche est rendue possible grâce au Ministère de l'Économie et de l'Innovation
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